Programme des ateliers

ATELIERS DU 20 JUIN

 

10h30-12h30

Atelier 1: Les états d’art de la donnée (RIRRA21)

Cet atelier visera à problématiser la question des données dans les recherches en arts (arts plastiques, études cinématographiques, arts du spectacle). Les participants aborderont des questions nombreuses dont:

  • Le caractère polymorphe des données en arts (oeuvres, supports, archives...)
  • La question de la conservation des données et de leur transfert,
  • Le problème des droits d’auteur et de reproduction dans les publications,
  • Les enjeux de la traduction des données artistiques en data et en statistiques,
  • La spécificité de la recherche en création dont les données relèvent en partie d’une relation personnelle, incarnée, à l’acte de créer.
  • L’atelier animé par Jean-Philippe Trias, maître de conférences en études cinématographiques, sera constitué de quatre interventions puis d’une discussion entre les intervenants et avec la salle.

Didier Plassard, professeur en études théâtrales, directeur du projet PuppetPlays et Paul Robert, ingénieur de recherche sur le projet PuppetPlays. PuppetPlays (GA 835193, 2019-2024) est un projet financé par le Conseil Européen de la Recherche qui collecte, documente, étudie les écritures pour marionnettes en Europe de l’Ouest, du 17e siècle à aujourd’hui. Loig Le Bihan, professeur en études cinématographiques, porteur du projet Numalyse. Chloé Persillet, doctorante en recherche-création (titre de la thèse : Paysage : réflexions picturales et romantiques d’une poïétique en devenir), Eric Villagordo, maître de conférences HDR en arts plastiques, sociologue de l’art.

 

14h-15h30

Atelier 2: Retour d’expériences autour de la notion de donnée du point de vue des doctorants (Chrysta PELISSIER MCF-HDR – LHUMAIN)

Il s’agira de mutualiser des points de vue des doctorants / jeunes doctorants sur la notion de donnée (dans sa composition, son utilité dans son contexte, dans mes recherches, etc.) dans le but d’échanger et de percevoir cette donnée dans toutes sa complexité.


Questions :

  • Définition/composition de la donnée : comment puis-je la définir, la caractériser ?
  • Usage de la donnée : à quoi me sert-elle dans mes recherches ? ce que les données me permettent de faire dans ma méthodologie ?
  • Qualité de la donnée : ce que je souhaite obtenir à partir des données intégrées dans mes recherches ?

Déroulement :

1. Accueil des participants : Introduction de l’atelier ;
2. Témoignages : 4 témoignages de doctorants/jeunes docteurs. Ils présentent leur vision de la donnée en 10 mn. Suivi de 5 mn d’échange avec l’auditoire ;
3. Clôture : constitution et affichage d’un nuage de mots à l’écran élaboré par les participants au cours de l’atelier. Échanges collectifs autour de ce nuage.


Intervenants :

Camille ROELENS, Docteur en Philosophie de l’éducation, Centre interdisciplinaire de recherche en éthique, Lausanne.

Usage de la donnée : jalons pour une philosophie de l’éducation

Éric LACOMBE, Docteur en Information et communication, MICA, Université Bordeaux Montaigne.

Définition de la donnée : entité de sens

Islame BAGHOUZ et Isabelle ILLANES, Sciences du langage, LHUMAIN, Université Montpellier 3.

Qualité de la donnée : trajectoire et interactivité

Élise CHOQUET et Natalia Marcela OSORIO RUIZ, Sciences du langage, LHUMAIN.

Qualité de la donnée : multimodalité

15h30-17h

Atelier 3: Etude de la compétence langagière au moyen de mesures expérimentales de type chonométrique : contraintes et pratiques (ReSo-DIPRALANG)

Intervenants : M. Voga, J. Kostov et M. Lefèvre
Dans les SHS un grand nombre d’études expérimentales se fonde sur des données chronométriques qui visent à recueillir les temps de réaction-réponse (TR) des participants à une tâche donnée. Ces TR, avec les erreurs des participants, constituent des données comportementales, i.e. des données décrivant le comportement du locuteur/auditeur/lecteur, en perception ou en production du langage.

Une fois le protocole expérimental planifié et correctement mené, et après validation statistique des conclusions, les données recueillies (TR et erreurs) ont valeur d’exemple et contribueront ainsi à contraindre les modèles/théories et à générer de nouvelles prédictions.

L’atelier vise à aborder les questions suivantes :

  • la prise en compte de différents types de locuteur. La recherche a tendance à se cantonner à la population étudiante (normo-lecteurs) ; cependant, ce type de surreprésentation constitue un biais. Nous fournirons des exemples d’études qui attestent d’une prise de conscience grandissante, fondée sur le constat de la variabilité des données due aux profils d’individus ou de groupes pris en considération, par ex. locuteurs plurilingues, de type migrant, ou publics moins familiarisés avec l’environnement numérique.
  • la prise en compte du poids de l’approche dominante : celle-ci définit largement le choix de la méthodologie et la planification d’une expérience (hypothèses, tâche, matériaux) ; elle influe sur la nature des données qui seront générées, leur validité, leur interprétation. La concurrence à outrance en matière de publications, peut pousser les jeunes chercheurs à être moins vigilants sur ce point. Grâce aux exemples concrets d’études, nous mettrons en évidence la nécessité d’adopter une attitude critique vis-à-vis : a) de pratiques qui apparaissent comme dominantes et donc largement légitimées ; b) de ses propres convictions et habitudes.

 

ATELIERS DU 21 JUIN

 

10h30-12h30

Atelier 4: Projet de recherche et projet doctoral :quels rapports entre les données des laboratoires et les données du doctorant ?(ASM, le CEFE et ART-DEV)

La thèse de doctorat est une formation à la recherche par la recherche. L’insertion du doctorant dans les laboratoires est devenue une évidence, d’autant plus que les formes de la recherche ont évolué avec la généralisation de la recherche sur projet et les impératifs liés à la diffusion de plus en plus large des données. L’articulation entre les projets de recherche développés au sein des unités et les thèses des doctorants ouvre plusieurs questionnements. Dans les disciplines qui sont les nôtres, au sein d’ASM, d’ART-DEV et du CEFE, la pluridisciplinarité est une réalité forte qui implique de travailler selon un mode collectif, de façon collégiale, pour tous les agents et donc aussi pour les doctorants : c’est l’un des apprentissages qu’ils font dans le cadre de leur
thèse. Une autre question importante est celle de l’accès aux données – qui sont souvent pluri-institutionnelles (en France et maintenant aussi souvent à l’étranger, dans une logique de globalisation des données et de leur accès) –, avant, pendant et après la thèse, pour les doctorants mais aussi pour d’autres membres de l’unité de recherche, dans le respect des droits et des devoirs de chacun. L’atelier mêlera réflexions générales et présentations de cas concrets, par des chercheurs, des doctorants et des docteurs, avec une grande place accordée aux échanges avec tous les participants.


Réjane ROURE (ASM), Jérôme CORTET (CEFE), Stéphane GHIOTTI (Art-Dev)
L’articulation entre les projets développés au sein des unités de recherche et le travail des doctorants : quelques réflexions en lien avec l’évolution récente du monde de la recherche


Christophe PELLECUER (Culture, SRA Montpellier)
L’interdisciplinarité et la question de l’origine des données en Archéologie. Cas d’étude ou cas d’école ?


Nuria ROVIRA (MCF, archéo-biologie), Margaux TILLIER (docteur ASM), Justine GOMEZ (doctorante ASM)
L’étude des données bio-archéologiques issues des sites archéologiques étudiés dans le cadre des programmes de recherche portés par l’unité de recherche ASM


Réjane ROURE (ASM), Jérôme CORTET (CEFE), Stéphane GHIOTTI (Art-Dev), avec l’intervention de doctorants des unités de recherche.
Des enjeux communs pour les doctorants et les unités de recherche : bases de données et représentation graphique des données (archéologiques, géographiques, biologiques, …), leur conservation pérenne et leur accessibilité.

 

14h-15h30

Atelier 5: La donnée en littérature (Emma/RIRRA21)

En littérature, la donnée est un terme rarement utilisé. Pourtant, les littéraires travaillent avec des données, comme cet atelier s’attachera à le montrer en abordant trois volets de la recherche en littérature :

  • la critique génétique (Claudine Raynaud, EMMA)

La critique génétique vise à étudier la genèse d’un texte littéraire à partir des manuscrits des écrivains ou des artistes. La donnée est à penser comme la mise à disponibilité de documents pour construire « l’épistémologie historique et peut-être même matérialiste de l’écriture littéraire ». Les bases de données numériques en sont l’un des volets.

  • Les humanités numériques (Alexia Vidalenche, doctorante en cotutelle entre l’UPVM et l’ULB, RIRRA21)

Alexia Vidalenche reviendra sur son expérience de traitement de données dans le cadre d’une thèse en littérature qui utilise les humanités numériques (« Les journalistes peints par eux-mêmes : portraits de journalistes dans la presse en France et en Belgique francophone des années 1830 à 1939 »). Elle abordera la question du corpus, la manière de travailler avec des
ingénieurs en informatique, la question du script et un certain nombre de problèmes rencontrés qui montrent aussi la distance entre le projet et la réalité.

  • La donnée et le périodique (Bénédicte Coste, Université de Bourgogne)

Il n’est pas encore tout à fait accepté que la recherche sur les périodiques soit une recherche inscrite dans les humanités digitales. Cette intervention traitera de la question des données lorsque l’on étudie des périodiques victoriens. Elle présentera un état des lieux de la recherche existante, des ressources numériques et de leur exploitation possible. Les articles journalistiques sont de précieux documents pour l’historien et le critique littéraire ; ce sont également des données.

15h30-17h

Atelier 6: Des archives aux données (CRISES)

  • Nicolas Guyard : « Des archives aux données. Un bilan historiographique »

L’objectif de cette communication serait de présenter un synthétique bilan historiographique sur la question de la donnée en histoire, depuis le développement de l’histoire quantitativiste dans le sillage des Annales à partir des années 1950. Indissociable de la question du traitement des archives, les données ont vu leur importance se démultiplier dans les études historiques avec le développement des humanités numériques. Cette communication sera donc l’occasion de revenir sur ces développements et leurs conséquences historiographiques. Les notions d’open data et de public history compléteront cette présentation, à travers l’exemple de projets concrets contemporains.

  • Flavian Minel (Doctorant) : « Quand l’informatique rencontre l’histoire : Présentation de l’outil du tableau relationnel et de son utilisation »

Pour l’historien confronté à de nombreuses sources quantitatives, les bases de données relationnelles (BDR) apparaissent comme essentielles à l’analyse et l’interprétation des sources. L’objectif est d’exposer le processus de construction d’une BDR, l’importance du choix de la structure et la flexibilité accordée par l’utilisation de cet outil.

  • William Agay-Beaujon (Doctorant) : « Méthodologie diapos; exploration des sources pour une analyse philosophique de la réception des Lumières par le Cercle de Vienne »

En étudiant la réception de la philosophie des Lumières par l’empirisme logique du Cercle de Vienne (1907-1938), je mobilise un corpus de sources publiées, inédites, de types divers, mais aussi des archives que j’explore et transforme en données pour alimenter mon analyse philosophique et historique. Il s’agirait de présenter ces archives, leurs particularités, les difficultés qui se présentent, en particulier le passage des archives brutes aux données exploitables, ainsi que les outils utilisés pour les explorer.

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