Programme des conferences pleinieres

CONFERENCE PLEINIERES DU 20 JUIN

 

9h-10h

Conférence plénière 1: Définir les données : variations et prétentions scientifiques


Sarah Labelle
, Professeure des universités en sciences de l’information et de la communication, ITIC, LERASS.


Qu’appelons-nous « donnée » dans nos différentes disciplines de sciences humaines ? Sans avoir la prétention de poser des définitions pour chaque discipline, la réflexion proposée veillera à comprendre la relation entretenue avec la démarche scientifique, la construction des savoirs et les processus de partage des savoirs. L’emploi de l’anglicisme data tout comme l’usage du terme donnée au singulier ou au pluriel soulignent que la notion de données rencontre un certain succès en science, mais ne possède pas une définition largement partagée, comme le souligne Borgman (Borgman, 2020).
Les conditions de production des données et leur statut dans le processus scientifique mettent en évidence leur lien avec la réalité qu’elles décrivent et les objectifs de savoir. Les modes de représentation des données s’inscrivent dans la perspective de les rendre visibles, lisibles et commensurables. À partir de la (re)découverte des principes de la sémiologie graphique de
Jacques Bertin (1977), il s’agira d’interroger les dynamiques d’interrogation, de partage et de discussion des données que les formes de médiation et de représentation favorisent.
S’il n’est pas possible de stabiliser une définition unique à la notion de donnée, l’exploration du travail scientifique dont les données font l’objet, souligne les enjeux socio-politiques de penser dans un monde de données.


Références bibliographiques :

 

  • Bertin, J. (1977), La graphique et le traitement graphique de l’information, Flammarion, 288 p.
  • Borgman, C. L. (2020). Qu’est-ce que le travail scientifique des données ? Big data, little data, no data. Marseille : OpenEdition Press. doi :10.4000/books.oep.14692

 

CONFERENCE PLEINIERES DU 21JUIN

 

 9h-10h

Conférence plénière 2: Les exceptions de recherche en matière de données à caractère personnel

Agnès Robin(LICEM, UM): Les exceptions de recherche en matière de données à caractère personnel

Discutant : Patrick Rateau (Professeur de Psychologie)

Bien qu’elle date de 1978, la législation sur la protection des données personnelles a fortement évolué depuis l’adoption du RGPD (2016) et sa transposition en droit français (2018). Et contrairement à ce que l’on pourrait penser de prime abord, les exceptions aux principes applicables en matière de collecte et de traitement des données (proportionnalité, loyauté et licéité), se sont élargies, notamment dans le domaine de la recherche scientifique. Ces exceptions s’appliquent à différents niveaux lors de l’application du RGPD, soit qu’elles autorisent le traitement de données par principe exclues de toute possibilité de collecte et de traitement (données sensibles), soit qu’elles facilitent la collecte et le traitement de données personnelles banales (non sensibles). Le régime juridique des données à caractère personnel s’inscrit ainsi, dans ses principes comme dans ses exceptions, dans une dualité fondée sur une première qualification fondamentale et discriminante (données sensibles/non sensibles). Appartenant à la première catégorie (données sensibles), les données de santé sont enfin soumises à une réglementation spécifique en raison du secteur dont elles relèvent.

 

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